LE PORTRAIT DU XVII AU XIX

 

INTRODUCTION

Genre qui peut être aborde avec un point de vue sociologiquement et historique voir esthétique qui il faut restituer dans un genre, fidélité au réel ? Composition, quel choix ? Quel fond, quel lien existe t-il entre le fond et le portrait ?

 

Deux sources majeures du portrait

•  Première source : Portrait Flamand Van Dyck qui terminera en Angleterre

•  Deuxième grande source : Portrait hollandais Hals et Rembrandt

•  Troisième source : Florence avec des artistes comme Bronzino(16eme)

Au XVIII le portrait serra moins important, problème de l'identification de modèles.

 

Genre qui prend réellement son essor au XVIII :

• L'Europe vit un siècle de paix de prospérité , développement d'une classe bourgeoise, plus importante, la demande augmente.

• Volonté d'une image ressemblante, contemporaine (développement du physionotrace),

• Elargissement de la population plus de femmes et plus d'enfants. Développement de l'encyclopédie

• Evolution du genre jusqu'à la confusion des genres .

En Angleterre «  the conversation pièce  » remporte un grand succès et montre un type de tableau ceux qui représentent des scènes de genre et un portrait , ce ne sont pas des anonymes.

• Ensuite le portrait d apparat lui est fait pour symboliser un statut social(pas forcement ressemblant), à l'oppose du portrait naturel plus centré sur le visage qui lui s'appuie sur une psychologie.

•  LE PORTRAIT EN FRANCE 

 

- Hyacinthe Rigaud 1659-1743 un idéalisme à la française

«  Louis XV en grand costume royal » à Versailles

Portrait d apparat position assise enfant emblème de la monarchie (montre que la monarchie continue), manteau d'hermine, le sceptre, l'épée de justice… Geste autorité. A l'inverse de Louis XIV debout lui est assis. La mise en scène est baroque avec le rideau rouge vrillé.

Le genre continu mais ne se développe pas en terme de mode.

Source de ces peintures : Champaigne et van Dyck. HR meurt en 1743, atelier avec de très nombreux artisans pour ces artistes.

 

-Nicolas de Largillierre 1656-1746 l'inspiration flamande

«  Portrait de famille  » au Louvre

Contemporain de Rigaud mais pas la même tradition (cf. le style de Rubens, Van Dyck influence totalement flamand, dans ce tableau) Il est formé a Anvers et à Londres. Il montre qu il sait faire une nature morte + peinture+ paysage. Paris 1682 querelle entre Rubénistes et poussinistes, c'est les rubénistes partisans de la couleurs qui vont l'emporter sur les poussinistes partisans du dessin.

Jadis identifiées - à tort - avec l'artiste et sa famille, les figures, en dépit du paysage de campagne sur lequel elles se détachent, adoptent les mines et les gestes policés des salons parisiens.

Il idéalise cependant le personnages en essayant de leur donner un air naturel, ils ne réussit pas a crée un lien ente eux, leur position est particulière. Il s'applique sur les textile, la dentelle. Mais on ne sait pas qui sont ces gens.

Idéalisme à la VD fond de paysage très flamand inspirera les anglais.

 

-Lancret 1690-1743 La scène galante

Tendance des fêtes galantes comme Watteau, il est élève de Gillot (1712-1718) avec Watteau. En 1719 peint une fête galante pour entrer a l'académie, c'est son morceau de réception. Succès à la cour, il est mondain, d'un point de vue technique(lumière, bras,diagonale) il est meilleur que Watteau.

«Melle de Camargo » 1730 Londres Wallace collection il y a une tendance à la fête galante. Ballerine,célèbre danseuse de l'époque en costume . Très bel équilibre grâce à la diagonal des bras, et le corps dans un autre sens.

« Famille dans un parc » 1742 Londres National Gallery. Genre qui évolue. 1742 il évolue vers un réalisme, il utilise le décor donc c'est un art très décoratif, seconde moitié du XVIII peinture plus réaliste, exprime les liens affectifs mais encore artificiel. Fontaine dans un jardin est un élément décoratif typique. Il y a un côté très artificiel, irréaliste il boivent le chocolat dans leur jardin et cela tt en conservant l'intimité de la famille. Dans cette œuvre, il montre également sa diversité( jardin, portrait animaux..)

-Nattier (1685-1766) l'évolution

Peintre d'histoire qui devint portraitiste en 1740 pour des raisons financières. Il sera peintre de la famille royale .

« Marquise d'Antin » 1738 musée Jacquemart andré. Paysage en composition en diagonale(mais très équilibré), deux animaux se répondent. Virtuosité des reflets dans l'eau. La jeune fille a 14 ans, il y a une vraie mise en sc. avec un paysage neutre,virtuosité du costume, mais peut ressemblant (souvent peint le même visage)

«  Marquise de Baglione en flore » 1746, Munich. Portrait allégorique (fard à joue rouge) c'est une mode, XVIII goût pour le travestissement, le déguisement et la nature. Fond dramatique typiquement coloriste( nuages…) mise en scène, épaules qui tombent cou allongé, etc. Parallélisme avec le maniérisme.

« Portrait de marie Leczinska  » 1748, Versailles. Exemple qui illustre bien le genre du portrait. Une seule fleur de lys en référence à son statut ce reine. Fond neutre (en interieur) qui contraste avec la robe rouge (attire l'œil sur elle), le portrait reste d apparat notamment dans richesse du vêtement , la dentelle est très fine. Elle à une main sur la bible( femme vertueuse). Rivale malheureuse de la Pompadour, mise en scène simple. Couverte et pas décolletée comme à l'époque. Ce portrait sera exposé au salon en 1748 en même tps qu'un pastel de Quentin de la tour qui est beaucoup plus réaliste. On s'aperçoit alors que Nattier l'idéalise, c'est une simplification du portrait d'apparat. Epouse délaissée, peintre amateur. Il y tout de même ici un portrait aussi psychologique, c'tes très centré sur elle.

 

-Aved (1702-1766)

Originaire de douais travaille à Amsterdam puis à Paris. Reçu à l' Académie en 1734.

«  Mme Crozat  » 1741,Montpellier. C'est une femme active(elle ne travaille pas pour vivre), de la bourgeoisie aisée, elle est représenté dans son intérieur entrain de broder, la richesse est suggérée par la porcelaine et les brocards et le mobilier. Tradition nordique plus que française. Clientèle noble et bourgeoise la veuve ici de MR Crozat banquier de Louis XIV frère du collectionneur Pierre Crozat. Parait réaliste, pas portraituré en buste ou en pied dans son intérieur.

 

-Boucher

«  Madame de Pompadour  » Portrait d'apparat ( très flatteur) de Me de Pompadour patronne des Arts et des Lettres, maîtresse du roi. Elle n'est pas en pied, la position est naturelle et détendue. Le miroir brouille les espaces, démonstration de virtuosité. La draperie jaune or (pas rouge contrairement à d'habitude), rappel or du cadre, nous donne l'impression de pénétrer dans une intimité. Le traitement du costume est très soigné ( ce sera pareil chez Ingres).

 

-Jean François De Troy

«  Marquis du marquis de Marigny  » 1750 intendant des bâtiments de france et frère de la Pompadour. Valeur historique importante , il se repose sur un livre, rien n'est choisi au hasard. Ici c'est pour vendre, il est directeur des bâtiments, côté historique. C'est le frère de la Pompadour.

 

-François Hubert Drouais 1727-1775

Reçu à l' académie en 1758 grand portraitiste de la cour avant le néo classicisme 1763-64 époque de sa mort moins théâtrale rouge atténué, termine après la mort de la Pompadour seul le visage est antérieur. Quel message le peintre donne-t-il ?

«  Madame de Pompadour  »1763, période de sa mort, moins théâtrale, elle est idéalisé, véhicule toujours une idée de luxe : robe, mobilier transition, porcelaine sur les meubles.

Adapte a une forme de sobriété, mobilier transition plus grand désir de simplicité et d'intimité

«  Marquis de Souches et sa famille  » 1756 utilisation d'un fond de verdure mise en scène classique harmonie luxe cultive musicien esprit naissant des lumières. Rien à voir avec la fête galante : père affectueux, femme proche du mari : idée cultivé, les arts…transition car toujours dans un fond artificiel mais représenté entrain de faire art et lettres, non oisifs.

Néo classique : sobriété, formes géométriques, ordres !

 

-JB Greuze 1725-1805 (rappel un peu Chardin)

 

« Un écolier qui étudie sa leçon» Comme David, dans le portrait son à l'origine d'un certain réalisme, moderne, mais il y a un côté artificiel. Enfant en train de lire, idée que jeunesse doit être éduquée (cf. les lumières), beaucoup de dessins d'expression «  têtes d expression » portrait psychologique.

 

-Pastellistes :

L'emploi du pastel s'affirme à la fin du XVIII, il s'affirme comme un genre à part entière une technique autonome, en particulier dans le portrait. En 1701 Joseph Vivien est reçu premier peintre au pastel à l'académie.

 

-Rosalba Carriera 1675-1757

Elle est vénitienne, elle participera à la peinture de femme et à la vague du pastel. Dès 1710 elle est célèbre en Europe, elle connaîtra de grands collectionneurs : Crozat, Mariette (lavis turquoise, liseré noir et cartel pour le montage des dessins). La pastelliste vénitienne Carriera a été agréée à l'Académie royale lors de son séjour à Paris en 1720-1721.Elle innove.

«  Autoportrait en hiver  » 1731 cadrages serrés sur le visage et le buste, le fond est neutre, non idéalisé, portrait au naturel. Effet mat et vaporeux grâce à l'estompe. Volet stylistique de la palette éclaircie, on se réfère au style « rococo ». Saisie rapide, va rivalisé avec le papier, on ne peut pas faire de grand format (normalement marouflé sur toile), y'a un fixatif, pb avec le temps, la lumière, exposé par roulement et encadré. A son arrivée en France on va se spécialiser pour cette technique :

 

-Maurice Quentin de la Tour 1704-1788

Il sera agréée en 1737, et reçu à l'académie en 1746 comme peintre de portrait au pastel. Il sera très en vogue au Salon en 1755 avec un portrait de la Pompadour. C'est l'archétype du portrait au naturel seul le visage est représenté. Vers 1760 il a moins de succès, il exposera pour la dernière fois en 1773, son frère léguera à la ville de St Quentin le fond de son atelier

«  Autoportrait  » 1751,pastel. Précision, saisie d'une expression, instantané. Un des ces autoportrait les plus aboutis.

«  Portrait de Marie Leszczynska, reine de France  »1748, Pastel. exposé en même temps que Nadier, marouflé car grand format. Peu d'artistes, au XVIIIe siècle, suscitèrent autant d'admiration et connurent, de leur vivant, des triomphes aussi retentissants. Le portrait avait vécu une véritable mutation. Il était devenu l'expression du raffinement et de l'esprit du temps. Il se voulait le plus authentique possible, sans fard, sans fioritures, dépourvu de toute hypocrisie, "franc et vrai".

« Portrait de JJ rousseau » Pastel. Rousseau nous apparaît âgé d'une quarantaine d'années, aimable et souriant, assis sur une chaise au dossier de bois arrondi, présenté en buste, la tête presque de face, légèrement tournée à droite, portant la perruque poudrée, un habit de drap gris déboutonné et une cravate à jabot de batiste.

Autrement dit, Maurice-Quentin de La Tour nous montre son ami tel qu'il le côtoyait, c'est-à-dire sous son aspect "bourgeois", en habitué des salons parisiens, et non en philosophe à la tenue négligée tel que le préféraient ses admirateurs et, en particulier, Diderot qui critiqua fortement l'oeuvre du pastelliste.

Le peintre a compris son modèle et su traduire une expression quelque peu inquiète, mélancolique et lointaine sur un visage dont les yeux marrons comptent parmi les plus beaux morceaux du maître, en ce sens qu'ils observent, scrutent et laissent deviner le tourment intérieur du personnage.

On y découvre, par ailleurs, clairement exprimés, les liens d'amitié qui unissaient les deux hommes. La Tour était effectivement très proche de Rousseau, partageant volontiers ses idées religieuses, politiques et sociales .

 

 

-Jean Baptiste Perronneau 1715 ?-1788

Il est reçu en 1753 à l'académie pour des portraits peints. Il n'a pas accès à la cour donc sa clientèle est moins prestigieuse. Sa palette est claire, moins restreinte que celle de Quentin la Tour, avec beaucoup plus d'estompes.

 

«  Portrait de jean baptiste Lemoyne  » pastel légère gueule d'ange, travail dans les villes de provinces, utilisation de la lumière plus clair.

«  Le marquis de Marigny  »pastel.

 

-Jean Etienne Liotard 1702-1789

Grd portraitiste suisse, on est beaucoup plus dans le réalisme.


 

«  Servante portant du chocolat »avant 1745, pastel. vert d'eau au pastel. Liotard représente le plus souvent ses modèles sur un fond neutre, sans accessoires. Ses arrière-plans unis, gris ou bruns, souvent clairs d'un côté, foncés de l'autre, permettent, par un effet de contraste, de faire ressortir le regard, le sourire, l'expression du sujet, donnant ainsi une image saisissante de vie et de vérité. Le jeu subtil de la lumière, les reflets dans les ombres, les rapports des tons, la spontanéité de la touche dénotent une audace et un métier libre. Liotard ne cherche pas à embellir ses modèles. Il rend scrupuleusement chaque ligne d'un visage avec une objectivité totale.

 

-Chardin 1699-1779

«  Autoportrait au bésicles  » 1775,Pastel. on retrouve la technique du peintre avant celle de la pastel. Chardin aurait commencer à utiliser le pastel en raison de ses difficultés à voir. L'expression est très particulière voir incertaine.

 

 

Figure de fantaisie :

 

Fragonard 1732-1806

« Figure de fantaisies » On repère 14 tableaux dont 8 sont au Louvre, de dimension identique ou presque. Portrait à mi-corps de personnage costumé à l'Espagnol (ex : la fraise) il date de 1769, l'hypothèse serait que ce serait une série sur les professions et les arts libéraux.

«  Mademoiselle Guimard  » c'est une célèbre danseuse, contraste fond, côté lassé du costume, visage dans la lumière. Elle commanda à Fragonard la décoration de son hôtel parisien, rue d'Antin, construit par Ledoux (détruit).

«  Diderot  » déformation des mains plus grosse que le visage, monumentalité du personnage. Une oeuvre pleine de fougue, où le célèbre penseur porte la chaîne d'or des philosophes de Rembrandt.

 

La femme à la fin du XVIII°

Il y a une peinture de femme qui se développe, et certaine deviendront célèbre. L'académie réagie et modifie ses statues en autorisant à 4 femmes de rentrée à l'académie dont Vigée Lebrun.

 

-Adélaïde Labille-Guiard 1749-1803

Elle épouse en première noce Mr Guiard, puis Mr Vincent, elle est douée à l'huile comme au pastel, elle sera reçue en 1783 et travaillera pour les filles de Louis XV. (autant à l'aise dans l'huile que dans le pastel)

«  Portrait de Mme Labille-Guiard et de ses élèves  » cette œuvre sera présentée au Salon en 1785, on reconnaît Marie Gabriel Capet et mademoiselle Carreaud de Rosemont. On ressent la fierté de cette femme vis à vis de son rôle envers ses élèves. Elle est en costume contemporain, il n'y a pas ou peu d'idéalisation. Au fond le buste de son père Pajou. Importance de la lumière et de l'harmonie. Elle sera longtemps comparée à Vigée-Lebrun.

 

 

 

-Elisabeth Louise Vigée-Lebrun 1755-1842

Son père était un spécialiste du portrait, il dépendra de l'académie royale de St Luc. Elle commencera sa carrière très tôt, et se formera auprès de Doyen et Joseph Vernet. Elle expose en 1774 à l'académie, en première noce elle épouse un marchand de tableau Mr Lebrun. En 1779 elle reçoit sa première commande de Marie Antoinette et deviendra sa portraitiste (une 30aine). Elle sera reçue à l'académie en 1783 le même jour que Labille-Guiard, elle est reçut avec «La paix apportant l'abondance» donc peintre d'hist. qui est la plus haute catégorie. Elle écrira ses mémoires et tiendra un Salon très fréquenté.

«  Marie-Antoinette et ses enfants  » 1787 elle peint la continuité dynastique, froide entant que mère, statique, elle place le premier garçon en avant car c'est lui le futur…..

«  Autoportrait avec sa fille  » 1789, univers antique, néo-classique, c'est un portrait au naturel intime (pas de perruque). Importance du fond auquel se référait les néoclassique sobre et légèrement moucheté, la gamme chromatique est froide. Peint en 1789 pour le comte d'Angiviller, directeur des Bâtiments du roi.

«  Hubert Robert  »1788, ami intime de l'artiste, elle le peint peu avant de s'exiler, l'œuvre est de style néoclassique mouvement qui durera j>1815, c'est un mouvement international, avec des variantes nationale. Couleur sur fond noir, rappel « Marat ». Ce portrait, aussi franc et vigoureux dans le style que dans l'attitude et l'expression données au modèle, est l'image la plus saisissante que l'on garde du peintre de ruines, ami de l'artiste, qui signe là, de son propre jugement, un de ses meilleurs tableaux.

 

•  LE PORTRAIT EN ANGLETERRE

Pays unique, monarchie constitutionnel= GB, pays protestant depuis Henri VIII, tendance à privilégié le sens bourgeois, création tardive en 1768 d'une académie royale.

 

-William Hogarth 1697-1764

« Portrait de la famille Strode » v 1738.Conversation piece. Il s'affirme à l'opposé de la tradition baroque catholique flamande. Il s'attache à une tradition flamande protestante. Une famille prend le thè avec un pasteur un couple, un petit chien, et en arrière plan des tableaux ramenés de Venise (par M Strode qui y était allé avec le pasteur).

« Autoportrait de l'artiste avec son chien  » 1745, portrait dans un portrait, attribut du peintre, médaillon + palette, il y a trois livre, Shakespeare (XVI), Swift (XVII), Milton (XVIII). Il met la littérature sur le même plan que la peinture, il sera théoricien avec des élèves, et écrira des ouvrage sur la peinture traite théorique « the land of beauty »

 

-Joshua Reynolds 1723-1792

Il est à la tête de la Royal Academy en 1768 (à sa fondation). Il aura une grande production( avec bcp d'assistants).

«  Nelly O'Brien  » 1760-1762, wallace collection. Au début de sa carrière. Inspiration Hollandaise. Pas lisse, très esquissé,se place dans la couleur avec une importance du cadrage autour du visage ( chapeau) qui donne l'intimité, c sobre, et très vivant, percutant.

«T rois femmes rendant hommage au dieu du mariage » 1773, Tate, Reynolds élève son genre dans un statut plus noble, grand portraitiste. Trois sœurs irlandaises Montgomery renommées pour leur beauté, le tableau est commandé par le fiancé d'une des trois sœurs. C'est un tableau allégorique : référence aux dieux grecs, le terme. Il y a un côté classique : mise en scène, vêtements( pas contemportain), attitude très étudiée.  pas de sourire c indécent à l'époque de montrer ses dents.

«  Master Hare  » 1788-89, style très rubénien manière de peindre par tâches (bandes), Lawrence au XIX s'inspirera de cette couleur, mais le visage est plus fini. Ce portrait de Francis George Hare est en France le tableau le plus célèbre de Reynolds. Le jeune garçon est représenté avec ses habits de tout jeune enfant, les cheveux longs.

 

-Thomas Gainsborough 1727-1788

Rival de Reynolds.

Il fera du paysage au début de sa carrière, il sera le seul peintre de province à la Royal Academy. Gainsborough s'établira à Londres en 1774. Il connaîtra un grand succès il sera le portraitistes favoris de la cour de Georges III. Il le peindra en costume de scène. Ramsay lui succédera 

«  Conversation dans un parc  » personnage figé, avec un paysage d'inspiration française. Oeuvre de la jeunesse de l'artiste, elle montre l'influence française très forte qui prédominait en Angleterre à cette époque.

«  Filles du peintre » v 1758 esquisse

«  Portrait de Giovanna Baccelli  » 1782, tableau de la fin de sa vie. Portait dans un paysage. C'est la maîtresse du Duc de Dawrset, vêtement contemporain en costume de scène, c'est une danseuse du théâtre du roi (Georges III). Typique fin XVIII eme siècle : fond neutre, vue légèrement en contre plongée pour grandir le personnage Goya le reprendra, fond légèrement effacé, personnage en pieds (noble) et agrandit, couleur estampé, mouvement de ballerine.

 

-George Stubbs 1724-1806

On parle de sporting life : chevaux, vie à la campagne…

«  Les Famille de Melbourne et Milbanke » v 1770, style très dessiné, très précis, c'est une peinture raide, mais qui plait beaucoup.

 

 

•  LE PORTRAIT EN ESPAGNE

 

-Francisco Goya y Lucientes 1746-1828 :

Il est né à Saragosse dans le nord il est originaire de l'Aragon et s'installe à Madrid en 1773 ; Il travaillera à la manufacture de tapisserie dont il réalisera les cartons (Prado), il devient le peintre officiel du roi Charles III roi bourbon, il entre a l'académie de San Fernando en 1780, ou il reçoit ensuite de nombreuse commandes royales. Carrières très réussit entant que portraitiste. En 1786 il est nommé peintre officiel du roi Charles III.

«  Roi Charles III à la chasse  » 1786-88. Aucune idéalisation, (le roi n'a pas l'air d'un roi). Il s'oppose a la tradition italo française, il est cpdt cohérent au style Esp très marqué par le Caravage (cf. Vélasquez), Il va loin dans le réalisme. Goya refait le pont avec cette tradition, il a une grande intimité avec le modèle, un regard d'égalité(entre l'artiste et le commanditaire) un regard humain. Goya est proche des idées des lumières, politiquement libéral, plus ou moins révolutionnaire (il est pour le fait que l'on chasse les jésuites d'Espagne 1767 en 1792), il est pour une laïcisation.

Goya devient sourd en 1792 dès lors il crée un art plus introspectif. Scène typiquement espagnoles, scènes de folie. Influence de Bosch flamands (Flandres espagnoles) d'où l'influence en Espagne. En 1788 Charles III meurt et Charles IV garde Goya qui sera le peintre du roi jusqu ‘en 1789. Retour à la monarchie absolue cercle libéraux sont renvoyés Goya est évincé. 

«  Famille de Charles IV  » 1800, l'artiste est dans la peinture // avec les Ménines de Vélasquez, le Roi est en avant mais à peine, c'est très réaliste, ce qui suggère le caractère psychologique du personnage, son fils est lui aussi légèrement en avant, la reine est au centre avec une absence totale de flatterie, il est libre autonome ce n'est pas un portrait d'apparat.

« Autoportrait  » 1815, gravure : estampe. Il y a deux groupes de gravures, ici c'est une gravure sur cuivre taille douce. Deux différents styles ; eau-forte (aquafortiste) ou burin (buriniste). Une plaque recouverte de vernis, fait le dessin avec une pointe de métal, il va creuser. Puis plonger dans une eau-forte qui va creuser le dessin pour nous de façon irrégulière, à la différence du burin c'est beaucoup plus régulier. En suite on dévernis et met l'encre pour faire sortir le dessin. Ici louis grisé : aquateinte, multitude de trous dans la plaque, on roule sur la plaque (today cire). Goya grand graveur en aquafort avec aquateinte.

 

«  Autoportrait  »1815, à la fin de sa vie, très réaliste, mise en rapport avec Rembrandt.

 

•  LE PORTRAIT DANS LA PREMIERE MOITIÉ DU XIX°

Il existe 2 types de portraits a cette époque le portrait néoclassique et le portrait romantique.

L'empire :

 

-Jaques Louis David 1748-1825

C'est un très grand portraitiste, beaucoup de réalisme épuration derrière !mise en scène typique de l'époque : sobre.

 

«  Monsieur Sériziat » et «Madame Sériziat » 1795 portrait néoclassique retour à l'antique hors ici néoclassicisme ne colle pas pour le portrait. Le réalisme( traitement des costumes de l'époque…), vérité, fond sombre de l'époque. Elle sourit presque ce qui est nouveau, se détache d'un fond neutre et moucheté. Emprisonné après le 9 Thermidor comme partisan de Robespierre, David, à sa libération, se réfugia dans la Brie, chez sa soeur et son beau-frère, Pierre Sériziat. Admirable leçon de réalisme, leurs portraits frappent par l'emploi raffiné des tons clairs.

«  Me Récamier  » portrait inachevé 1800 salon belle femme, compagne de Chateaubriand. Portrait ressemblant. Juliette Récamier, épouse d'un banquier parisien, fut l'une des femmes les plus en vue de son temps. Ce portrait, qui la présente vêtue "à l'antique'', dans un cadre dépouillé, entourée de meubles pompéiens est, en 1800, à l'avant-garde de la mode. Son inachèvement - dont la raison est mal définie - permet d'étudier la technique de David, avant que les touches vibrantes et les "frottis'' du fond ne soient "glacés'' de couleurs translucides.

«  L'assassinat de Marat  »1793. Charlotte Corday reprochant à Jean-Paul Marat d'avoir instauré le régime de la Terreur, sous la Révolution française, le poignarda le 13 juillet 1793, alors que Marat prenait un bain pour calmer une maladie de la peau dont il était affecté. Nul mieux que David qui était son ami, ne pouvait évoquer cet événement dramatique. Il le fit avec sobriété, une vertu qu' exaltait la Révolution, avec celle du don de soi au Peuple. Le tableau d'un grand réalisme fut exposé dans la cour du Louvre quand s'y déroula une cérémonie en hom-mage au martyr. Il demeure une icône importante de cette période historique.

«  Le général Bonaparte  » inachevé, retour à l'idéalité. Cette esquisse, inachevée, fut peinte pendant la campagne d'Italie pour une composition historique, jamais exécutée, représentant le général vainqueur tenant le traité de paix avec l'Autriche.

 

-François Gérard 1770-1837

«  Madame Récamier  » c'est un document d'archive, idéalisation, une sensualité se dégage de la peinture, détails, architecture derrière. Mais le portrait est ressemblant. C'tes plus gracieux mais plus artificiel.

La beauté et le charme de Juliette Récamier (1777-1844), épouse d'un riche banquier, lui suscitèrent une foule d'admirateurs, parmi lesquels Chateaubriand, dont elle fut l'Égérie durant plusieurs décennies et jusqu'à sa mort. Elle fut l'une des premières à se meubler en style " étrusque " et à s'habiller " à la grecque ", sous le Directoire, et joua de ce fait un rôle non négligeable dans la diffusion du goût pour l'Antique qui allait prévaloir sous l'Empire.

   

   

-Benjamin West 1738-1820

«  La mort du général Wolfe  » 1771 tradition du portrait historique, développement du portrait héroïque. c'est un américain qui fera sa carrière en Eu, le Général Wolf est un anglais qui c'est illustré durant la guerre Françe-GB au Canada. On parle de la guerre de 7 ans. On est dans l'image du héros moderne qui se sacrifie pour sa patrie. Composition en arc de cercle, autour du général Ambiance néo-classique, ciel dramatique, ils viennent de gagner leur cause, donc il peut bien mourir. Un indien : exotique ? Fait toute sa carrière en GB, et sera nommé président de la Royal Académie, à la suite de Reynolds.

 

-Joseph Wright of Derby 1734-1797

«  Sir Brooke Boothby  » 1781, c'est l'éditeur anglais de Jean-Jacques Rousseau. Esprit pré- romantique de nature, introduction de la nature, on abandonne le groupe pour revenir à l'individualisme, attitude lascive, très méditatif… rien d'héroïque.

 

-Pierre-Paul Prud'hon 1758-1823

C'est un préromantique

«  L'impératrice Joséphine  », 1805, harmonisation entre le paysage et l'attitude du modèle, on oublie le statut et on représente l'humain, les sentiments. Prud'hon la représente avec une attitude méditative dans son jardin de la malmaison.

 

La restauration :

-Ingres

Grand portraitiste de son époque, restauration sens du décor, il ne veut pas saisir la vérité.

«  Mademoiselle Caroline Rivière », Louvre, 1805. Jeune fille déformée, se centre de plus en plus sur la personnalité. Ce portrait ainsi que ceux de ses parents affirment l'intime parenté d'Ingres avec Raphaël et les Florentins, à la veille de son départ pour l'Italie.
Lors de leur exposition au Salon de 1806, ils furent jugés "gothiques'' en raison de leur précision linéaire et de leur matière émaillée de "primitifs''.

«  Melle Marcotte  » 1826, on évolue vers l'esthétisme du tableau, avec une importance du vêtement le portrait est détourné au profit de l'esthétisme. Il ne veut pas vraiment saisir la réalisté du personnage. La frêle Madame Marcotte (1803 - 1862), épouse d'un fonctionnaire du Trésor, s'est fait peindre dans ses plus riches atours. Son beau-frère Charles Marcotte était un ami d'Ingres.

L'artiste dessina une vingtaine de portraits des membres de cette famille

«  Monsieur Bertin  » 1832, c'est le directeur du journal des débats conservateurs. Il Reprend un portrait de mise en scène sobre, (cf. fond neutre de David), il attire l'attention sur le modèle portraituré. Position des mains «  solides », il a synthétisé l'attitude de ce monsieur qui représente la bourgeoisie. Subjectivité du regard et donc s'autorise des détails. Met l'accent sur le costume, refus de faire de la propagande. Il en ressort la vision du peintre et non un sentiment collectif. Transparais l'individualité de l'artiste non les idées de la collectivité. Monsieur Bertin (1766 - 1841) fonda le Journal des Débats qui soutint la politique de Louis-Philippe. Cette image-type de la bourgeoisie triomphante de 1830 frappe par l'intensité de la présence du modèle et par la précision des détails, comme le reflet de la fenêtre sur le siège.

Henri Lehmann (élève d'Ingres)

«  Portrait de Liszt  » Salon de 1840, Il est l'élève d'Ingres et peint donc de façon ingresque ( style impeccable très dessiné), il représente le pianiste virtuose compositeur Liszt romantique et rêveur. Compare a d'autres représentation de Liszt celle-ci est romantique et non exalté. Il est virtuose dans sa composition et interprétation : ici plutôt rêveur, romantique, tranquille. Il ne représente pas le musicien mais le romantique, mais en même temps il y a une certaine froideur.

 


-Edouard Dubufe

 

« Portrait de madame E. Dubufe » 1842 Mode des cheveux qui retombent sur les oreilles, raie au milieu, art du juste milieu, art solide, ingresque.

Juste milieu : romantique mais solide dans la position.

 

-Delacroix

Epoque où Géricault juste avant lui peint ses portraits de fou, art et science se mêlent dans un esprit positiviste. Suggestion d'une société ou le sentiment est esquissé. « Anti-ingresque »

«  Autoportrait  » pas de dessin préparatoire art psychologique, introspectif du portrait. Anti

Ingres peint avec des couleurs, veut dégager une vérité intérieure "Une physionomie farouche, étrange, exotique, presque inquiétante." La description de Delacroix par Théophile Gautier est bien en accord avec ce "portrait au gilet vert", le plus fameux des autoportraits de l'artiste.

«  Portrait de Chopin  » 1838, c'est une caricature on évoque une personnalité, un sentiment, on s'éloigne du romantisme. Ce tableau, un fragment de la toile George Sand et Chopin, fut sans doute peint en 1838, année qui consacra la liaison de l'écrivain et du musicien, ami de l'artiste. Resté inachevée, l'oeuvre fut découpée entre 1863 et 1874. Le portrait de George Sand est conservé à Copenhague.